Tariq Ramadan, qui est le petit-fils de Hassan Al-Banna, fondateur des Frères musulmans, véhicule en public un discours qui se veut apaisant, mais qui est totalement à l’opposé de la teneur des conférences qu’il tenait discrètement dans les banlieues, notamment au lendemain des attentats du 11 septembre. Il avait alors encouragé les jeunes filles à porter le voile, a dénoncé avec virulence les lois de la République française contre le port de signes religieux ostentatoires dans l’espace public, et évoqué le complot américano-sioniste contre l’islam… Il convient de rappeler ici que la stratégie des Frères musulmans, longtemps huilée en Egypte, avait consisté à surfer sur l’extrémisme des terroristes, systématiquement défendus par des avocats payés par la Confrérie, pour gagner en notoriété et avancer sur le plan politique. Les Egyptiens souffrent aujourd’hui de cette complicité. Les islamistes en France, et leur porte-voix, semblent tentés par le même scénario : dénoncé la barbarie du bout des lèvres et proposer, les défendre en sous-main, et avancer dans le sillage. En définitive, je ne comprends pas pourquoi les islamistes, qui se réfugient en Occident pour jouir de ses largesses et de la liberté de culte et d’expression, veulent y imposer l’islam qu’ils ont déjà fui ? Si la décadence de l’Occident et son matérialisme ne leur convient pas, ils n’ont qu’à retourner chez eux. Ceux qui y restent doivent se conformer à ses lois et les respecter.